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pgAdmin 4: Utilisation courante par la pratique

Postgres pgAdmin 4 permet de créer toute sorte d’objets du serveur de bases de données PostgreSQL. Ces objets peuvent être des bases de données (BDD), des schémas, des tables, des utilisateurs.. Cet outil permet également d’exécuter des requêtes SQL.

L’accomplissement de ces tâche est conditionné par les droits de l’utilisateur qui sert à la connexion au serveur paramétré. Pour pouvoir agir sans limitation, il faut se connecter avec un utilisateur qui a les droits du super-administrateur.

Cet article fait partie d’une série qui concerne le serveur de bases de données PostgreSQL et son utilisation dans un environnement de développement:

  1. Installation de base de PostgreSQL
  2. Utiliser Postgres pgAdmin 3 pour administrer PostgreSQL
  3. Installer PostgreSQL 10
  4. Reconfigurer l’installation par défaut de PostgreSQL 10
  5. Utiliser PostgreSQL 10 dans un environnement de développement
  6. Postgres psql pour administrer le serveur PostgreSQL
  7. Postgres pgAdmin 4 : installation et configuration
  8. Cet article: Postgres pgAdmin 4: Utilisation courante

Affecter un mot de passe au super-administrateur

pgAdmin ne pemet de paramétrer une connexion au serveur en local par le socket Unix. Pour cela on doit d’abord affecter un mot de passe au super-administrateur qui est l’utilisateur/développeur authentifié sur la machine de bureau. On utilise psql:

psql -d postgres

Une fois connecté, exécuter:

alter user jdupond with encrypted password 'mpjdupond';

Ajouter un serveur avec une connexion super-administrateur

Afficher le menu contextuel de l’objet Serveurs de développement puis sélectionner: Create / Server... Ceci affiche la fenêtre de paramétrage d’un nouveau serveur.

postgres pgadmin

Saisir le nom du serveur dans le champ Name: « Serveur local superadmin« . Ensuite passer à l’onglet (à sélectionner en haut de la fenêtre) Connection. Dans cet onglet renseigner les valeurs des champs comme indiqué dans la copie d’écran.

A la fin de la saisie, enregistrer avec le bouton Save.

Créer une base de données

Afficher le menu contextuel du serveur Serveur local superadmin puis sélectionner Create / Database..

Dans le 1er onglet qui s’affiche par défaut:postgres pgadminSaisir le nom de la base de données: bdtest
Choisir le propriétaire de la BDD dans la Combobox Owner: jdupond
Saisir un commentaire: Base de données pour tester pgAdmin

Activer, ensuite, le deuxième onglet Definition.postgres pgadmin– Sélectionner dans la Combobox Encoding: UTF8
– Sélectionner dans la Combobox Character type: fr_FR.UTF-8

Sélectionner, ensuite, le dernier onglet SQL

postgres pgadmin

Après la saisie des paramètres de création de la base de données, on a la possibilité d’examiner le code SQL qui servira à sa création effective.

Créer un schéma

Pour créer un schéma dans la nouvelle base de données créée, on utilise le menu contextuel de cette BDD: Create / Schema…postgres pgadmin
Ce menu permet d’accéder à la fenêtre de création de schéma:
postgres pgadmin
La saisie des paramètres et l’enregistrement par le bouton Save, permet d’achever la création du schéma commerce.

Créer une table

Pour créer une table dans le nouveau schéma créé, on utilise son menu contextuel: Create / Table…

Ce menu permet d’accéder à la fenêtre de création de table:

Renseigner les données de l’onglet General comme indiqué, puis sélectionner l’onglet Columns qui permet de définir les champs de la table.

S’agissant d’une création de table, le tableau de cet onglet est initialement vide. Utiliser le bouton mentionné « Ajouter un champ » pour ajouter les trois champs de la table. Après chaque ajout, paramétrer le champ comme indiqué puis enregistrer avec le bouton Save pour créer la table.

Ajouter ou modifier les données contenues dans une table

Pour modifier les données contenue dans la table produits, on utilise son menu contextuel: View/Edit Data / All Rows. Les 3 autres menus servent quand il y a déjà une grande quantité de données.  

Ce menu permet d’accéder à la zone d’édition des données de la table qui apparaît dans le volet droit de l’interface.

 

Postgres pgAdmin 4: Installation et configuration

Postgres pgAdmin 4 est une évolution majeure de l’outil d’administration avec interface graphique du serveur de base de données PostgreSQL. Il est destiné à succéder à pgAdmin 3. Cette nouvelle version est dotée de deux modes de fonctionnements:

  • Le mode station de travail qui est un mode local à une machine de bureau.
  • Le mode Web qui est un mode serveur (web) destiné pour les machines serveurs.

Concrètement il s’agit, à peu de choses près, du même logiciel mais configuré différemment pour chaque mode de fonctionnement. Techniquement c’est une application Python qui fonctionne soit en autonome pour le mode station de travail ou en mode hébergé par un serveur web pour le mode serveur. Pour les système Debian et compatibles, c’est l’installation qui fait la différence entre les deux modes.

Cet article fait partie d’une série qui concerne le serveur de bases de données PostgreSQL et son utilisation dans un environnement de développement:

  1. Installation de base de PostgreSQL
  2. Utiliser Postgres pgAdmin 3 pour administrer PostgreSQL
  3. Installer PostgreSQL 10
  4. Reconfigurer l’installation par défaut de PostgreSQL 10
  5. Utiliser PostgreSQL 10 dans un environnement de développement
  6. Postgres psql pour administrer le serveur PostgreSQL
  7. Cet article: Postgres pgAdmin 4 : installation et configuration
  8. Postgres pgAdmin 4: Utilisation courante

1. Installation de Postgres pgAdmin 4

Il s’agit dans tout le reste de ce tutoriel de la version station de travail, car il s’agit toujours du poste de travail d’un développeur d’application. Pour installer Postgres pgAdmin 4 en mode station de travail exécuter:

sudo apt install pgadmin4

Cette commande installe également un environnement Python s’il n’est pas déjà installé. Des difficultés peuvent apparaître pour exécuter l’application si des conflits de versions, typiques de cet environnement, apparaissent. Dans ce cas, une solution envisageable consiste à désinstaller pgAdmin 4 et toutes les versions de Python installées sur le système. Après cela ré-exécuter la commande d’installation de pgAdmin 4. Toutefois cette solution n’est applicable que si aucune version de Python (notamment moins récente que celle installée avec pgAdmin 4 qui est actuellement la 2.7.13) n’est indispensable par ailleurs.

Postgres pgAdmin 4 n’est pas disponible (Août 2018) sur le dépôt officiel des systèmes Debian et Ubuntu. L’utilitaire système de gestion des paquets apt doit pouvoir les récupérer à partir du dépôt spécifique de PostgreSQL pour que la commande d’installation réussisse. Pour cela il faudra d’abord configurer cet utilitaire comme indiqué dans le tutoriel d’installation de la version 10 de PostgreSQL (§ Versions disponibles pour le système installé).

2. Considération générale sur le fonctionnement

L’application pgAdmin 4 s’utilise par l’action des différents menus graphiques disponibles. Il existes deux types principaux de menus:

  • Le menu principal qui se trouve dans la barre d’en-tête de la fenêtre de l’application. Dans ce menu les principales commandes se trouvent dans le menu Object. Les différents menus peuvent être actifs ou non (grisés) selon les droits de l’utilisateur paramétré pour la connexion au serveur. Par exemple, si cet utilisateur n’a pas le droit de créer des bases de données, le menu Object / Create / Database.. sera toujours inactif.
  • Le menu contextuel à un nœud du volet gauche. Ce menu s’obtient par la sélection du nœud concerné (serveur, BDD, table..) dans le volet gauche de l’interface, ensuite cliquer sur le bouton droit de la souris. Ce menu affiche la liste des actions possibles spécifiques à l’objet sélectionné.

Dans la suite de ce tutoriel il convient d’effectuer l’une ou l’autre de ces démarches pour mener l’action demandée.

Paramétrer un groupe de serveurs

postgres pgadmin

Au premier lancement de pgAdmin 4, un groupe de serveurs Servers, vide, est paramétré. Cet objet apparaît dans le volet gauche de l’interface. L’objet groupe de serveurs dans pgAdmin, est un conteneur d’organisation de l’affichage. Il ne correspond pas à un objet réel du serveur de base de données. On va commencer par donner un nom significatif à cet objet:

postgres pgadminAfficher le menu contextuel du groupe de serveurs et sélectionner Properties..

postgres pgadmin

Dans la fenêtre qui s’affiche, modifier le contenu du champ Name en « Serveurs de développement » et cliquer sur le bouton Save pour enregistrer.

Pour créer d’autres groupes de serveurs, si besoin, utiliser le menu contextuel d’un groupe de serveur existant: Create / Server Group... Ce menu affiche la même fenêtre utilisée pour la modification du nom. Saisir le nom et enregistrer.

3. Paramétrer un serveur de base de données

postgres pgadmin

Afficher le menu contextuel de l’objet Serveurs de développement puis sélectionner: Create / Server… Ceci affiche la fenêtre de paramétrage d’un nouveau serveur.

postgres pgadmin

Saisir le nom du serveur dans le champ Name: « Serveur local« .postgres pgadmin

Ensuite passer à l’onglet Connection (à sélectionner en haut de la fenêtre). Dans cet onglet renseigner les valeurs des champs comme indiqué. Pour rappel le mot de passe de l’utilisateur utappli est mputappli. Après la saisie enregistrer avec le bouton Save.

Ce sont les mêmes paramètres de connexion utilisés pour psql et dont les valeurs doivent correspondre à ceux du serveur PostgreSQL à paramétrer.

4. Améliorer le fonctionnement de pgAdmin 4

4.1. Les problèmes

Se connecter au serveur nouvellement paramétré, si ce n’est pas déjà fait: menu contextuel du serveur et sélectionner Connect server. Après l’activation de la connexion, on peut accéder aux objets du serveur:

postgres pgadmin

  1. Le tableau de bord (à droite) s’anime avec des graphiques d’information sur le fonctionnement.
  2. Tous les objets du serveurs sont visibles dans le volet gauche.

Il n’est pas recommandé de garder cet affichage par défaut:

1. L’affichage des graphiques est coûteux en ressources pour le serveur sans que l’information ne soit très utile, notamment dans un environnement de développement.

Pour s’en rendre compte, exécuter la commande système dans une console:

tail -f /home/jdupond/pgtest.log

Cette commande permet de suivre l’avolution du contenu du fichier de log du serveur. Elle permet dans notre cas de constater que plusieurs requêtes SQL sont exécutées en permanence. L’exécution continue de ces requêtes s’arrêtera si on se déconnecte du serveur (Menu contextuel de Serveur local puis Disconnect sever).

Si vous ne constatez pas l’exécution des requêtes dans le fichier de log comme indiqué, c’est que la génération des logs n’est pas configurée comme il est souhaité. Dans ce cas suivre la procédure expliquée dans l’article sur l’utilisation de PostgreSQL dans un environnement de développement, pour activer ce paramétrage.

2. L’affichage dans le volet gauche est trop chargé. Souvent, on n’a besoin d’afficher qu’un nombre limité de types de données. Ceci permet d’avoir une information beaucoup plus lisible dans l’interface.

4.2. Les solutions

Pour désactiver l’exécution de ces requêtes, on modifie le paramétrage de l’affichage du tableau de bord:

postgres pgadmin

Pour accéder à cette fenêtre de paramétrage, utiliser le menu: File / Preferences, puis sélectionner Dashboards / Graphs dans le volet de gauche.

Par défaut le temps de rafraîchissement des graphiques est paramétré à 1 seconde. Ceci explique l’exécution fréquente des requêtes qui récupèrent les données de ces graphiques. Modifier toutes les valeurs à 999999. Cela désactive l’exécution des requêtes mais aussi l’affichage des graphiques.

postgres pgadmin

Pour accéder à cette fenêtre de paramétrage utiliser le menu: File / Preferences, puis sélectionner Browser /Nodes dans le volet gauche. Pour désactiver l’affichage d’un élément il suffit de cliquer sur l’icone Show dans le volet droit, qui se transforme alors en Hide.

Désactiver de la même manière tous les éléments sauf: Columns, Databases, Schemas , Sequences et Tables. Enregistrer avec le bouton Ok.

Après la validation de ce paramétrage, rafraîchir l’affichage: Sélectionner le serveur dans le volet gauche (Serveur local) ensuite actionner le menu contextuel Refresh..

postgres pgadmin

L’affichage apparaît maintenant avec les informations sélectionnées seulement.

 

Postgres psql pour administrer le serveur PostgreSQL

Postgres psql est un client en ligne de commande du serveur PostgreSQL. Il permet de se connecter au serveur de bases de données en local sur la machine serveur ou à distance depuis une autre machine. Une fois connecté, l’utilisateur autorisé peut exécuter des commandes spécifiques à psql qui retournent différentes informations utiles ou exécuter des requêtes SQL. A ce titre il constitue un outil léger et performant pouvant rendre de nombreux services au cours d’un développement qui utilise ce serveur de bases de données. Dans ce tutoriel le login de l’utilisateur authentifié sur la machine est supposé être jdupond. Pour exécuter les commandes des exemples, remplacer toujours ce login par le votre.

Cet article fait partie d’une série qui concerne le serveur de bases de données PostgreSQL et son utilisation dans un environnement de développement:

  1. Installation de base de PostgreSQL
  2. Utiliser Postgres pgAdmin 3 pour administrer PostgreSQL
  3. Installer PostgreSQL 10
  4. Reconfigurer l’installation par défaut de PostgreSQL 10
  5. Utiliser PostgreSQL 10 dans un environnement de développement
  6. Cet article: Administrer PostgreSQL avec psql
  7. Postgres pgAdmin 4 : installation et configuration
  8. Postgres pgAdmin 4: Utilisation courante

1. Connexion au serveur de BDD avec Postgres psql

La commande de connexion est de la forme suivante:

psql -h <AdresseServeur> -p <Port> -U <UtilisateurBDD> -d <BaseDeDonnees>

Aucun des 4 paramètres n’est obligatoire. Quand l’un de ces paramètres n’est pas fourni, sa valeur par défaut est prise en compte:

Paramètre Contenu Valeur par défaut
h Adresse de la machine serveur de base de données Connexion en local par le socket Unix
p Port de connexion sur la machine serveur 5432
U Utilisateur de base de données login de l’utilisateur qui exécute la commande
d Base de données login de l’utilisateur qui exécute la commande

A titre de test, exécuter:

psql

La commande échoue, le message d’erreur indique qu’il n’y a pas de BDD qui a pour nom le login. Si on exécute:

psql -d postgres

La connexion réussit dans le cas d’un cluster personnalisé pour l’utilisateur authentifié.

Pour se connecter en tant que utappli sur la BDD bdappli:

psql -h localhost -U utappli -d bdappli

La commande demande le mot de passe car utappli est soumis à ce type d’authentification, puis réussit.

2. Postgres psql peut se souvenir de la BDD par défaut et des mots de passe

Il existe deux paramétrages possibles qui permettent de simplifier la commande de connexion.

  • Modifier la BDD à utiliser par défaut.

Pour cela créer le fichier .postgresqlrc comme suit:

vi /home/jdupond/.postgresqlrc

Son contenu doit être:

10  pgtest  bdappli

Exécuter après avoir enregistré:

psql

La connexion réussit. La BDD à laquelle on se connecte est bdappli qui remplace, par défaut, le login de l’utilisateur.

  • Se souvenir du mot de passe de l’utilisateur de connexion

Pour se connecter en tant que utappli, psql demande de saisir le mot de passe à chaque fois. Ce comportement peut être modifié en renseignant le mot de passe dans le fichier /home/jdupond/.pgpass

Créer ce fichier avec le contenu (mputappli est le mot de passe de utappli):

localhost:5432:*:utappli:mputappli

Ce nouveau fichier contenant un mot de passe, il faut le sécuriser:

chmod 600 /home/jdupond/.pgpass

Exécuter ensuite:

psql -h localhost -U utappli -d bdappli

La connexion réussit sans demander le mot de passe de l’utilisateur.

3. Utiliser les commandes de Postgres psql

En plus de la capacité d’exécuter des requêtes SQL, l’utilitaire psql fournit un ensemble de commandes utiles pour l’exploitation du serveur.

Etant connecté au serveur PostgreSQL, à la base de données bdappli, avec l’utilitaire psql, on va tester un certain nombre de ces commandes. Exécuter l’une de ces commandes revient à la saisir et ensuite utiliser la touche entrée du clavier.

\?

Permet d’afficher la liste complète des commandes psql avec une description de leurs fonctions. Remarquer que ces commandes commencent toujours par le caractère backslash (\).

\h select

Fournit une explication complète de la syntaxe de la commande SQL select. La commande psql \h est un aide mémoire précieux du langage SQL.

\l

Affiche la liste des bases de données du serveur.

\dn

Permet de voir la liste des schémas de la base de données active.

\d commerce.*

Affiche les informations à propos de toutes les tables du schéma commerce. Remarquer la table créée automatiquement pour gérer la séquence du champ id

\d commerce.produits

Affiche les informations à propos de la table produits du schéma commerce.

4. Echanger les données avec des fichiers grâce à Postgres psql

Créer le fichier /home/jdupond/produits.csv avec le contenu:

CU;clé usb 500 Go
EC;ecran 26 pouces
SR;souris 3 boutons
CA;clavier azerty

Se connecter à la base de données bdappli et exécuter les deux requêtes l’une après l’autre:

copy commerce.produits(code,nom) from '/home/jdupond/produits.csv' (format csv, delimiter ';', header, encoding 'utf8');
select * from commerce.produits;

Comme le montre le résultat de la deuxième requête, le contenu du fichier a été transféré dans la table de la base de données.

Exécuter maintenant:

copy commerce.produits to '/home/jdupond/extraction_produits.csv' (format csv, delimiter ';', header, encoding 'utf8');

Le contenu entier de la table est transféré dans le fichier indiqué et au format indiqué.

Le contenu transféré peut être partiel, selon une condition, en utilisant une requête SQL:

copy (select * from commerce.produits where id=1 or id=2) to '/home/ameddeb/dvlp/travaux/pgdoc/extractionl_produits.csv' (format csv, delimiter ';', header, encoding 'utf8');

Seulement les deux enregistrements demandés ont été transférés.

5. Exécuter une requête SQL depuis le shell système

Postgres psql permet d’exécuter une requête SQL sans se connecter préalablement au serveur. Depuis le shell, exécuter:

psql -c "select * from commerce.produit;"

Le résultat est affiché sur la console.

6. Exécuter un script SQL depuis un fichier

Créeer le fichier /home/jdupond/cree_prix.sql avec le contenu:

create table commerce.prix(id serial, produitid int, prixachat numeric(7,2), prixvente numeric(7,2));
insert into commerce.prix(produitid, prixachat, prixvente) values(1, 6.2, 7.35);
insert into commerce.prix(produitid, prixachat, prixvente) values(2, 230.5, 274.75);

Ensuite exécuter depuis le shell système:

psql -f /home/jdupond/cree_prix.sql
psql -c "select * from commerce.prix;"

Le script s’exécute, crée la table et y insère deux enregistrements. Le résultat de la requête exécutée après le script le confirme.

Utiliser PostgreSQL 10 dans un environnement de développement

Le serveur de bases de données PostgreSQL est installé. Cette installation a été reconfigurée pour créer un cluster personnalisé pour l’utilisateur – développeur authentifié sur la machine de bureau. Ces sujets ont été abordés dans des articles précédents. Dans cet article on verra les aspects les plus importants de l’utilisation de ce serveur pour le développement d’applications logicielles qui l’utilisent.

Cet article fait partie d’une série qui concerne le serveur de bases de données PostgreSQL et son utilisation dans un environnement de développement:

  1. Installation de base de PostgreSQL
  2. Utiliser Postgres pgAdmin 3 pour administrer PostgreSQL
  3. Installer PostgreSQL 10
  4. Reconfigurer l’installation par défaut de PostgreSQL 10
  5. Cet article: Utiliser PostgreSQL 10 dans un environnement de développement
  6. Administrer PostgreSQL avec psql
  7. Postgres pgAdmin 4 : installation et configuration
  8. Postgres pgAdmin 4: Utilisation courante

 Créer un utilisateur de base de données standard

Il est fortement conseillé, même dans un environnement de test/développement, de ne pas utiliser le super administrateur pour une utilisation courante. Pour cela la première chose à faire après l’installation du serveur est de créer un utilisateur standard.

Se connecter au serveur en tant que super administrateur:

psql -d postgres

Une fois connecté, exécuter:

create user utappli with login encrypted password 'mputappli';

Ensuite vérifier la création effective de cet utilisateur:

select * from pg_roles where rolname='utappli';

Enfin quitter psql

\q

Pour tester la connexion de l’utilisateur utappli, exécuter:

psql -h localhost -d postgres -U utappli

Fournir le mot de passe paramétré: mputappli, quand il sera réclamé. 

Cet utilisateur et son mot de passe peuvent être utilisés par l’application en développement pour se connecter au serveur.

Créer une base de données

Pour stocker les données de l’application en développement, il y a un besoin de créer une base de données. Pour cela se connecter en tant que super administrateur et exécuter la requête de création d’une base de données dont le propriétaire est utappli:

psql -d postgres
create database bdappli owner utappli;
\q

Créer les tables de données

L’utilisateur utappli étant le propriétaire de la base de données bdappli, il a tous les droits sur cet objet. Par conséquent, on n’a plus besoin de se connecter en tant que super administrateur. Pour créer une table dans la base de donnée qui vient d’être créée, il faut se connecter à cette base de données en tant que utappli et exécuter les requêtes:

psql -h localhost -U utappli -d bdappli
create schema commerce;
create table commerce.produits (id serial, code varchar(12), nom varchar(100));
select * from commerce.produits;

La dernière requête SQL exécutée permet de vérifier la création effective de la table. Au cours du développement cette requête permettra de vérifier le contenu géré par le code de l’application. Bien entendu d’autres tables ou schémas peuvent être créés de la même manière.

Se connecter au serveur à partir d’une autre machine

Par défaut, la configuration du serveur ne permet que des connexions à partir de la même machine. Cela peut convenir pour un utilisateur-développeur qui utilise seul son serveur. Si une autre personne, qui utilise donc une autre machine, souhaite utiliser les données de ce serveur elle ne pourra pas. Ce comportement peut être changé par la modification de deux fichiers de configuration.

Editer pg_hba.conf:

vi /etc/postgresql/10/pgtest/pg_hba.conf

Ajouter la ligne suivante:

host    all     all    0.0.0.0/0     md5

Editer postgresql.conf:

vi /etc/postgresql/10/pgtest/postresql.conf

Repérer la ligne:

#listen_addresses = 'localhost'

Modifier cette ligne, en (enlever le # et remplacer localhost par *):

listen_addresses = '*'

Pour tenir compte de ces modifications, redémarrer le serveur:

pg_ctlcluster 10 pgtest restart

Pour se connecter, la personne distante, doit utiliser la même commande que pour la connexion locale sauf pour le paramètre -h (host):

psql -h xxx.xxx.xxx.xxx -U utappli -d bdappli

xxx.xxx.xxx.xxx est l’adresse IP de la machine serveur de base de données, par exemple 192.168.0.1. Pour trouver cette adresse IP, exécuter sur cette machine:

sudo ifconfig

Repérer dans la réponse l’adresse qui est mentionnée par le libellé inet. Si cela vous semble compliqué, exécuter:

sudo ifconfig | sed "s/^[ ]*//g" | egrep ^inet | egrep -v "(^inet6|127.0.0.1)" | awk '{ print $2 }'

Cette commande doit afficher une seule adresse IP, utilisez la. Si elle affiche plusieurs, c’est que la machine est connectée à plusieurs réseaux (filaire et wifi par exemple). Dans ce cas toutes ces adresses peuvent être utilisées si la machine de connexion est également connectée au même réseau.

Contrôler les requêtes SQL exécutées par l’application

Il est très utile de pouvoir contrôler les requêtes SQL exécutées par le code de l’application en développement, afin de les affiner. Cette faculté de contrôle est plus nécessaire encore s’il s’agit d’une application de type JEE qui s’exécute dans un serveur d’application.

Par défaut le serveur PostgreSQL n’inscrit pas dans son fichier de log le texte de ces requêtes. Ce comportement est modifiable par le fichier postgresql.conf. Editer ce fichier et repérer la ligne qui commence par:

#log_statement = 'none'

Modifier cette ligne, en (enlever # et remplacer none par all):

log_statement = 'all'

Pour la prise en compte, recharger les fichiers de configuration par la commande:

pg_ctlcluster 10 pgtest reload

A partir de ce moment, le serveur inscrit dans son fichier de log toutes les requêtes exécutées. Pour tester ce comportement, se connecter et exécuter une requête quelconque:

psql -d postgres
select * from pg_roles;
\q

Ensuite vérifier:

cat ~/pgtest.log

La requête qui vient d’être exécutée doit apparaître à la fin de ce fichier.