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Installer Java 9 sur Debian Stretch

Java 9 constitue une évolution majeure de ce language de programmation / environnement d’exécution. L’évolution la plus importante apportée par cette version est sans doute l’introduction de la notion de module.  Cette introduction a nécessité un changement radical dans la structure de son environnement d’exécution (JRE) mais aussi de son kit de développement (JDK). Ce changement constitue une véritable rupture dans la façon de concevoir une application ou une librairie Java. Malgrès les précautions prises et l’effort manifeste qui a été déployé pour assurer une migration en douceur de l’énorme quantité de code déjà en utilisation de ce système, cette migration reste compliquée et sera certainement assez étalée dans le temps (Java 9 est sorti en Septembre 2017). A l’heure actuelle, du fait de la rupture entre Java 1.8- et Java 9+, migrer les systèmes serveurs à Java 9+ est un exercice risqué. En même temps il est nécessaire d’effectuer des tests en profondeur avec cette version sur les applications et les librairies existantes pour pouvoir les faire évoluer. Le système GNU/Linux Debian, destiné principalement à des machines serveurs et fidèle à son attachement à la stabilité, n’est toujours pas passé à Java 9 et ne le sera, probablement, pas de sitôt. Toutefois il y a toujours la possibilité d’installer cette version de Java pour pouvoir effectuer des tests comme indiqué. Ce tutoriel montre la manière offerte par ce système pour installer la version 9 de Java.

1. Le dépôt backports de Debian

Java 9 a été retiré du dépôt backports de Debian, certainement à cause d’incohérence constatée avec le reste du système, notament avec des interfaces graphiques. Cette méthode n’est donc  plus applicable pour Debian Stretch. Toutefois la démarche pour l’installation de paquets expérimentaux reste valable. Pour effectuer des expérimentations  Java 9+ sur Debian il convient d’utiliser plutôt la version Buster (10) de cet OS, version encore en développement à ne pas utiliser en production.
A l’installation d’un système Debian le fichier /etc/apt/sources.list référence les dépôts des paquets d’installation et de mise à jour du système. Dans ce fichier et vers la fin, on trouve:
# stretch backports
#deb http://http.debian.net/debian stretch-backports main
La première ligne est le commentaire qui donne le nom de ce dépôt. C’est la deuxième ligne qui le référence. Si elle n’a pas été modifiée, cette ligne est commentée et ce dépôt est donc désactivé. La raison pour laquelle ce dépôt est désactivé par défaut est qu’il contient des fonctionnalités en version jugée insiffisament stable ou pouvant introduire des instabilités ou encore au stade expérimental. Ce dépôt ne doit pas être utilisé pour un système en production. A l’heure actuelle (Octobre 2018) Java 9 est dans cette situation du point de vue de Debian. Cette version se trouve donc dans ce dépôt. Vérifions le, cette ligne étant commentée et Java 9 n’ayant jamais été installé sur le système utilisé, exécuter les commandes:
sudo apt update
apt-cache search openjdk | grep -E ^openjdk-[0-9]*-jdk\|jre
La réponse à la deuxième commande sera:
default-jre - Standard Java or Java compatible Runtime
default-jre-headless - Standard Java or Java compatible Runtime (headless)
openjdk-8-jdk - OpenJDK Development Kit (JDK)
openjdk-8-jdk-headless - OpenJDK Development Kit (JDK) (headless)
openjdk-8-jre - OpenJDK Java runtime, using Hotspot JIT
openjdk-8-jre-headless - OpenJDK Java runtime, using Hotspot JIT (headless)
openjdk-8-jre-zero - Alternative JVM for OpenJDK, using Zero/Shark
openjdk-8-jre-dcevm - Alternative VM for OpenJDK 8 with enhanced class redefinition
Seule la version 1.8 est disponible.

2. Installation de la version 9

Pour pouvoir installer la version 9 de Java, il convient d’activer le dépôt backports. Cela se fait en décommentant la ligne qui le référence dans le fichier de configuration des dépôts des paquets système. On peut le faire avec un éditeur de texte ou avec la commande:
sudo sed -i '/^#.*backports /s/^#//' /etc/apt/sources.list
Après cela on refait une recherche des versions disponibles:
sudo apt update
apt-cache search openjdk | grep -E ^openjdk-[0-9]*-jdk\|jre
Le résultat sera alors:
default-jre - Standard Java or Java compatible Runtime
default-jre-headless - Standard Java or Java compatible Runtime (headless)
openjdk-8-jdk - OpenJDK Development Kit (JDK)
openjdk-8-jdk-headless - OpenJDK Development Kit (JDK) (headless)
openjdk-8-jre - OpenJDK Java runtime, using Hotspot JIT
openjdk-8-jre-headless - OpenJDK Java runtime, using Hotspot JIT (headless)
openjdk-8-jre-zero - Alternative JVM for OpenJDK, using Zero/Shark
openjdk-8-jre-dcevm - Alternative VM for OpenJDK 8 with enhanced class redefinition
openjdk-9-jdk - OpenJDK Development Kit (JDK)
openjdk-9-jdk-headless - OpenJDK Development Kit (JDK) (headless)
openjdk-9-jre - OpenJDK Java runtime, using Hotspot JIT
openjdk-9-jre-headless - OpenJDK Java runtime, using Hotspot JIT (headless)
La version 9 est maintenant bien disponible à l’installation. Pour l’installer:
sudo apt install openjdk-9-jdk-headless
L’installation du JDK 9 positionne également cette version comme étant la version par défaut. Pour s’en rendre compte, pour l’environnement d’exécution (JRE) et le compilateur Java:
java -version # JRE
javac -version # compilateur
Les deux sont bien à la version 9 fraichement installée.

3. Basculer entre les versions 9 et 1.8

S’agissant d’une installation d’expérimentation, on peut bien avoir besoin de basculer entre les deux versions installées. Pour cela on utilise l’utilitaire update-java-alternatives. Exécuter:
sudo update-java-alternatives --list
La réponse sera alors:
java-1.8.0-openjdk-amd64       1081       /usr/lib/jvm/java-1.8.0-openjdk-amd64
java-1.9.0-openjdk-amd64       1091       /usr/lib/jvm/java-1.9.0-openjdk-amd64
Le numéro correct de la version est 9 et non 1.9 car Java a changé la politique du numéro de version à partir de celle là. Debian, pour le moment, ne semble pas en tenir compte mais cela sera peut être rectifié à l’avenir. En tout cas cela n’empêche rien de fonctionner. L’élément important dans ce résultat est la première colonne. le nom affiché dans cette colonne sert à définir la version par défaut. Pour basculer vers la version 1.8:
sudo update-java-alternatives --set java-1.8.0-openjdk-amd64
La valeur utilisée pour le paramètre –set est le nom affiché dans la première colonne de la liste.]]>

Modules Java: Présentation et concepts

les modules. Cet article a pour objectif d’expliquer ce nouveau concept, ses raisons d’être et surtout son utilité. Ce tutoriel fait partie d’une série de trois articles qui permettront de cerner ce nouveau concept afin de l’utiliser pour plus de robustesse et maintenabilité des applications développées en Java:

  1. Cet article: Modules Java: Présentation et concepts
  2. Modules Java: JRE modulaire
  3. Modules Java: Une application exemple – Conception
  4. Modules Java: Une application exemple – Intérêts

1. La programmation orientée objet et l’encapsulation

Java s’inscrit entièrement dans la programmation orientée objet (POO). Mis à part les 8 types de données primitives et qui ont tous un correspondant objet, dans Java, tout est objet. La POO est basée sur un certain nombre de concepts parmis lesquels le concept d’encapsulation vise à favoriser la robustesse et la modularité du code. Ce concept consiste, principalement, à cacher les détails des données (champs) et des traitements (méthodes) à l’intérieur de l’objet lui même. Concrètement, cela consiste à déclarer ces détails avec les modificateurs de visibilité private ou protected. Cela consiste, par conséquent, à ne laisser accessible de l’extérieur de l’objet que le strict nécessaire à son utilisation. Cela veut dire, ne déclarer avec le modificateur public que le strict nécessaire à l’utilisation externe. Un objet d’une classe conçue en conformité avec ce principe de la POO, peut être modifié sans aucune conséquence pour les reste du code, tant qu’on ne modifie pas le format de sa partie publique. Cela dote l’application d’une grande robustesse et évolutivité au cours de son cycle de vie, car le code d’une application a toujours besoin d’être modifié pour corriger des anomalies ou faire évoluer son fonctionnement.

2. Extension de la notion d’encapsulation

Dans la pratique, il s’est avéré que la classe est d’une granularité trop faible au sein d’un logiciel pour pouvoir assurer une réutilisabilité et une robustesse suffisante. Ceci est la conséquence naturelle de la compléxité et la taille grandissantes des logiciels à construire. De nos jours, une application moyenne peut rapidement atteindre plusieurs centaines de classes. Pour cela le niveau d’abstraction de l’encapsulation gagnerait en efficacité s’il est étendu à un niveau plus élevé: Le package, qui regroupe plusieurs classes dans un seul espace de noms. Dans un package, une classe peut être déclarée:
  • Avec le modificateur public: ses méthodes et ses champs publiques sont accessibles à partir des autres packages.
  • Sans modificateur: N’est pas accessible à partir des autres packages.
Ceci fait du package une unité de modularisation possible d’un code logiciel. On peut considérer une bibliothèque/composant logiciel composée d’un package unique où une ou plusieurs classes publiques constituent l’interface du composant et d’autres classes non publiques chargées des détails internes à cette bibliothèque/composant. Malgrés une nette amélioration apportée par ce nouveau niveau d’abstraction, cette extension reste insuffisante, notamment pour les raisons suivantes:
  • La nouvelle unité modulaire est forcément mono-package.
  • Absence de règles explicites de dépendance entre packages.
  • Absence de toute vérification préalable de cohérence entre unités modulaires.
Notamment, la dernière raison évoquée engendre la possibilité de conflits détéctables seulement pendant l’exécution, engendrant ainsi des erreurs d’exécution. Ce problème est connu sous le nom de JAR Hell ou l’enfer des JARs.

3. Les modules en Java 9

Les modules introduits en Java 9 portent la possibilité d’encapsulation à un niveau d’abstraction encore plus élevé. C’est au niveau physique du fichier JAR que l’encapsulation peut s’effectuer. Mais au delà de l’encapsulation, une modularisation avancée du code applicatif devient possible grâce aux caractéristiques des modules Java:
  • Groupement de code applicatif sous forme d’une collection de packages de tailles quelconques.
  • Le module peut contenir aussi du code natif, des fichiers de configuration et des ressources statiques.
  • Visibilité externe déclarative de type exports/requires qui permet la construction facile d’un arbre de dépendance.
  • Vérification, préalable à l’exécution, de la cohérence des inter-dépendances entre modules.
Concrètement, un fichier JAR/module ne diffère d’un fichier JAR classique que par l’existence à sa racine d’un fichier qui s’appelle impérativement module-info.java. Ce fichier contient une définition déclarative du module.

4. Création d’un module Java

Avec un éditeur de texte, créer le fichier Hello.java dont le contenu est:
package net.meddeb.hellomodule;
class Hello {
  public static void main(String[] args) {
    System.out.println("Hello module in world !");
  }
}
Et le fichier module-info.java dont le contenu est:
module net.meddeb.premiermodule {
  exports net.meddeb.hellomodule;
}
Ensuite, compiler le code et créer le fichier JAR du module en exécutant cette série de 3  commandes dans l’odre indiqué:
javac -d classes Hello.java module-info.java
mkdir lib
jar -c -M -f lib/notrepremiermodule.jar -C classes .
Voilà! On vient de créer notre premier module Java 9 dans le dossier lib/
  • Ce module s’appelle net.meddeb.premiermodule, mais le nom peut être quelconque. Dans la pratique il vaut mieux le préfixer par un nom de domaine pour l’unicité universelle.
  • Le fichier JAR qui contient le module s’appelle: notrepremiermodule.jar
  • Il contient un seul package net.meddeb.hellomodule, qui contient lui-même une seule classe Hello.
  • Il exporte son unique package: déclaration exports dans le fichier module-info.java
Vérifier le contenu du fichier JAR de ce module. Exécuter:
jar tvf lib/notrepremiermodule.jar
Alors, la réponse est:
   233 Wed Sep 26 21:26:36 CEST 2018 module-info.class
     0 Wed Sep 26 21:26:22 CEST 2018 net/
     0 Wed Sep 26 21:26:22 CEST 2018 net/meddeb/
     0 Wed Sep 26 21:26:22 CEST 2018 net/meddeb/hellomodule/
   450 Wed Sep 26 21:26:22 CEST 2018 net/meddeb/hellomodule/Hello.class
Maintenant, on peut exécuter la classe Hello de deux manières différentes. En tant que classe exécutable (contenant la méthode main()) dans un fichier JAR quelconque, compatibilité ascendante oblige:
java --class-path lib/notrepremiermodule.jar net.meddeb.hellomodule.Hello
On peut l’exécuter, également, en tant que classe exécutable contenue dans un module:
java --module-path lib/ -m net.meddeb.premiermodule/net.meddeb.hellomodule.Hello
Cette deuxième commande ne fonctionne qu’en JAVA 9+. Le succès de son exécution, montre que le JRE reconnait bien notre module en tant que tel. Elle ne fonctionnera pas si on enlève du  JAR le fichier module-info.class. Vous pouvez le tester, il suffi de repackager le JAR sans ce fichier.]]>

Tutoriel JShell: Personnalisation et import de librairies externes

JShell aborde des aspects avancés de l’utilisations de cet outil. On y traitera les sujets de l’import et le référencement de bibliothèques (et de modules) externes à la JRE ainsi que celui de la personnalisation de l’outil. Ce tutoriel fait partie d’une serie de quatre articles qui permettront de se familiariser, suffisament, avec JShell afin de pouvoir l’utiliser efficacement et augmenter la productivité avec le langage de programmation Java:

  1. Tutoriel JShell: Installation et concepts
  2. Tutoriel JShell: Utilisation
  3. Tutoriel JShell: Scripts et scripts de démarrage
  4. Cet article: Tutoriel JShell: Personnalisation et Import de librairies externes

1. Import de packages supplémentaires

Lancer JShell sans aucun script de démarrage, sans même DEFAULT. Ceci est possible grâce à la commande:
jshell --no-startup
Ensuite exécuter les deux instructions Java suivantes, l’une après l’autre:
String nomfichier = "fichiertest.txt"
Files.write(Paths.get(nomfichier), "Le contenu du fichier de test\n".getBytes());
La première instruction s’exécute sans erreur. La raison est que la classe String est dans le package java.lang qui n’a pas besoin d’être importé explicitement. En revanche, la deuxième instruction échoue car les classes Files et Paths sont dans le package java.nio.file. Comme dans les programmes Java, pour utiliser ce package dans JShell, on doit d’abord l’importer. Exécuter maintenant:
import java.nio.file.*
Files.write(Paths.get(nomfichier), "Le contenu du fichier de test\n".getBytes());
Astuce: La deuxième commande peut être rappelée avec la touche flèche haut du clavier comme dans le shell système. Maintenant, cette commande s’exécute et crée le fichier fichiertest.txt avec le contenu demandé. Pour vérifier, quitter JShell et retrouvez ce fichier dans le dossier courant.

2. Import de packages et bibliothèques externes

De la même manière que pour les packages Java, on peut référencer les packages d’une bibliothèque externe. Pour pousser cette logique à son extrême, on va créer une « bibliothèque » Java personnelle. Pour simplifier, cette« bibliothèque » sera composée d’une seule classe mais packagée dans un fichier JAR comme il se doit. A l’aide d’un éditeur de texte, créer le fichier Multiplication.java dont le contenu est:
package net.meddeb.mult;
public class Multiplication {
  public void table(int i) {
    for (int j=1; j<=9; j++) {
      System.out.printf("%d x %d = %d\n", i, j, i*j);
    }
  }
}
C’est l’unique classe qui compose la « bibliothèque » de notre exemple. Elle ne contient qu’une methode unique qui affiche la table de multiplication de l’entier passé en paramètre. On va compiler et packager dans le fichier multip.jar cette classe. Ensuite on va l’installer dans un dossier lib/, sous dossier de notre dossier de travail. Pour faire tout cela, exécuter dans l’ordre:
javac Multiplication.java
mkdir -p net/meddeb/mult/
mv Multiplication.class net/meddeb/mult/
jar -c -f multip.jar -M net/
mkdir lib/
mv multip.jar lib/
Pour pouvoir utiliser cette « bibliothèque » personnelle avec JShell, on doit le lancer avec la commande:
jshell --class-path lib/multip.jar
Pour tester l’utilisation de la classe Multiplication, exécuter dans l’ordre:
import net.meddeb.mult.*
Multiplication m = new Multiplication()
m.table(8)
Le paramètre de lancement –class-path permet d’indiquer un ou plusieurs packages externes (à la JRE). Ce paramètre peut également être positionné dans l’environnement JShell grâce à la commande /env. Ceci est particulièrement intéréssant pour inclure ce paramètre dans un script de démarrage par exemple ou même dans un script tout court. Un exemple: créer le fichier de script mult5.jsh dont le contenu est le suivant:
/env -class-path lib/multip.jar
import net.meddeb.mult.*;
Multiplication m = new Multiplication();
m.table(5);
/exit
Ensuite exécutez le avec la commande simple:
jshell mult5.jsh
De la même manière on peut importer des modules, au sens du nouveau concept introduit par Java 9 du terme module. Ceci peut être fait grâce aux paramètres –module-path et –add-modules.

3. Personnalisation de l’environnement JShell

Cette personnalisation consiste en la modification à souhait du mode de retour d’information ou feedback. Il existe trois paramètres à modifier pour le retour d’information: le prompt ou le message d’attente, la troncature et le format. Un mode natif de JShell ne peut pas être supprimé mais on peut le copier, modifier cette copie et l’activer à la place du mode natif. Ensuite le mode natif peut être réactivé à tout moment.

3.1. Personnalisation du message d’attente (prompt)

Dans l’environnement JShell exécuter:
/set prompt
La réponse à cette commande est:
|  /set prompt normal "\njshell> " "   ...> "
|  /set prompt silent "-> " ">> "
|  /set prompt concise "jshell> " "   ...> "
|  /set prompt verbose "\njshell> " "   ...> "
Il s’agit de la liste des formats du message d’attente pour les quatres modes de retour d’information prédéfinis: normal, silent, concise et verbose.  Pour commencer la personnalisation, on va copier le mode normal pour créeer le mode personnalisé modetuto. Pour cela exécuter:
/set mode modetuto normal -command
Maintenant, on peut modifier le message de prompt de ce mode pour le personnaliser. Deux paramètres sont à modifier: le message d’attente normal et celui à utiliser dans le cas de saisie de plusieurs lignes de suite, comme dans le cas de céation de méthode. Exécuter:
/set prompt modetuto "\n[Tutoriel JShell:] "  "[...............:] "
Pour tester le nouveau prompt, il faut l’activer:
/set feedback modetuto
JShell passe immédiatement au nouveau mode qui est identique au mode normal sauf en ce qui concerne le message de prompt car on l’a modifié.

3.2. Personnalisation de la troncature

Le paramètre de troncature permet de personnaliser l’affichage des valeurs trop larges (généralement des chaines de caractères) en tronquant cet affichage. Exécuter:
/set truncation modetuto
Le retour de cette commande indique les valeurs actuelles de ce paramètre qui sont hérités du mode normal. Ces valeurs veulent dire:
  1. Toute valeur à afficher dont la taille est supérieure ou égale à 80 caractères sera tronquée.
  2. Une exception est faites pour l’affichage des expressions qui ne sera tronquée qu’à partir de 1000 caractères.
Pour tester ce comportement, exécuter:
String b = String.join("", Collections.nCopies(7, "abcdefghij"));
String b = String.join("", Collections.nCopies(8, "abcdefghij"));
System.out.println(String.join("", Collections.nCopies(8, "abcdefghij")));
abcdefghij, sont les 10 premiers caractères de l’alphabet. La première instruction permet de dupliquer cet ensemble de caractères 7 fois, ce qui donne 70 caractères. Le résultat de cette instruction n’est pas tronqué. En revanche celui de la deuxième instruction qui donne 80 caractères est tronqué. La troisième instruction affiche le résultat d’une expression, la limite est donc repoussée à 1000, c’est pour cela que le résultat de cet affichage n’est pas tronqué. Modifions maintenant ce paramètre:
/set truncation modetuto 30
String b = String.join("", Collections.nCopies(3, "abcdefghij"));
La deuxième instruction permet de vérifier que la troncature est bien effectuée à partir de 30 caractères.

3.3. Personnalisation du format

Exécuter dans l’environnement JShell:
/set format modetuto
La réponse montre la richesse et la compléxité de ce paramètre. Ceci provient du fait qu’il concerne l’affichage des messages de retour des commandes dans différentes circonstances. Faute de pouvoir aborder les détails de ce paramétrage, on va se contenter d’un un exemple. Pour le détail il faudra consulter l’aide de ce paramètre qui peut être affiché avec:
/help format
Pour l’exemple, exécuter:
import java.net.*
Cette commande ne retourne aucun message d’information, même pas pour dire que tout s’est bien passé. On peut remedier à cela en personnalisant le paramètre format de notre modetuto:
/set format modetuto display "{pre}added import {name}{post}" import-added
/set format modetuto display "{pre}re-added import {name}{post}" import-modified,replaced
Après cela, exécuter une deuxième fois la commande d’import. Grâce à cette personnalisation, on a désormais un message de retour claire.

4. Persistence de la personnalisation de l’environnement JShell

Si on quitte JShell après avoir personnalisé l’environnement tel que cela a été vu dans le paragraphe précédent, la personnalisation sera perdue. Pour faire perdurer ce paramétrage il faudra exécuter:
/set mode modetuto -retain
Avec cette commande, même si on quitte JShell, le paramétrage modetuto n’est pas perdu mais ne sera pas activé par défaut au démarrage. Pour le rendre actif de manière permanente, il faudra exécuter:
/set feedback modetuto -retain
]]>

Tutoriel JShell: Script et scripts de démarrage

JShell aborde des aspects avancés de l’utilisations de cet outil. On y traitera les sujets de la création de scripts Java avec JShell et celui des scripts de démarrage. Ce tutoriel fait partie d’une serie de quatre articles qui permettront de se familiariser, suffisament, avec JShell afin de pouvoir l’utiliser efficacement et augmenter la productivité avec le langage de programmation Java:

  1. Tutoriel JShell: Installation et concepts
  2. Tutoriel JShell: Utilisation
  3. Cet article: Tutoriel JShell: Scripts et scripts de démarrage
  4. Tutoriel JShell: Personnalisation et Import de librairies externes

1. Scripts JShell

Lancer JShell et exécuter les trois instructions Java suivantes, l’une après l’autre dans l’ordre indiqué:
char c = 'D'
int rang = (int)c - 64
System.out.printf("D est la lettre de rang %d dans l'alphabet\n", rang)
Comme attendu, à chaque fois JShell répond immédiatement pour donner le résultat de l’instruction. Maintenant on peut visualiser l’ensemble de ces instructions par:
/list
On obtient une liste numérotée de l’historique des instructions exécutées depuis le début de la session (remarquer l’ajout automatique des points-virgules à la fin des lignes):
   1 : char c = 'D';
   2 : int rang = (int)c - 64;
   3 : System.out.printf("D est la lettre de rang %d dans l'alphabet\n", rang);
Il est possible de sauvegarder cette suite d’instructions Java dans un fichier pour constituer un script JShell:
/save premierscript.jsh
Pour vérifier le succés de l’opération, quitter Jshell (commande /exit) et visualiser le contenu du fichier de script fraîchement créé:
cat premierscript.jsh
Bien entendu on aurait pu, également, créer ce script directement avec un éditeur de texte. Maintenant qu’on a ce fichier de script on peut l’exécuter à partir du Shell système par:
jshell premierscript.jsh
Cette commande donne le résultat:
D est la lettre de rang 4 dans l'alphabet
|  Welcome to JShell -- Version 10.0.2
|  For an introduction type: /help intro
jshell>_
La première ligne de la réponse montre bien que le script a été exécuté. Le problème est qu’on se trouve à la fin dans l’environnement de l’outil. Ce comportement n’est souvent pas souhaitable. Pour remedier à cet inconvénient, on doit modifier le contenu du script. Quitter JShell, éditer le fichier premierscript.jsh pour y ajouter à la fin la commande JShell: /exit. Avec cette nouvelle version du script, on retournera au Shell système à la fin de l’exécution. Deux enseignements sont à retenir de cette manipulation:
  1. On doit ajouter la commande /exit à la fin d’un script si on souhaite se retrouver dans le Shell système à la fin de son exécutionn, ce qui est souvent le cas.
  2. On peut combiner des instructions Java et des commandes JShell dans un script JShell.

2. Scripts de démarrage

Un script de démarrage JShell est un script tel qu’on vient de le voir dans le paragraphe précédent qui est exécuté automatiquement par l’environnement de l’outil dans les deux cas suivant:
  1. Au démarrage de l’environnement en utilisant le paramètre –startup <NomDuScript>
  2. A l’exécution de l’une des commandes: /env, /reset et /reload
Ce comportement est utile pour paramétrer à souhait JShell. Il existe trois scripts de démarrage prédéfinis qui peuvent assurer un paramétrage minimal:
  1. DEFAULT : exécuté par défaut, même si on ne l’invoque pas. C’est à dire même si on n’utilise pas le paramètre –startup pour lancer JShell.
  2. PRINTING : Assure un paramétrage qui facilite l’affichage des données
  3. JAVASE : Permet d’utiliser toutes les librairies de Java SE
Pour s’en rendre compte, exécuter:
jshell --startup PRINTING
Cette commande, lance JShell avec le script de démarrage prédéfini PRINTING (au lieu de DEFAULT donc). Exécuter ensuite:
printf("Le nombre %d est le double du chiffre %d", 10, 5)
Cette instruction n’est pas conforme à la syntaxe Java, pourtant elle s’exécute sans erreur. Pour illucider ce mystère, exécuter dans l’ordre:
/reset
/open PRINTING
/list
La première comande permet de remettre l’environnement à zéro. La seconde permet de charger le script PRINTING. La troisième liste le contenu de ce script. On se rend compte, grâce à ces commandes, que le script PRINTING définit une série de méthodes qui servent toutes à l’affichage de données dont la méthode utilisé printf(…). Ceci explique l’exécution sans erreur de cette instruction. Quitter JShell et relancer le sans aucun paramètre:
jshell
|  Welcome to JShell -- Version 10.0.2
|  For an introduction type: /help intro

jshell>_
Exécuter maintenant:
printf("Le nombre %d est le double du chiffre %d", 10, 5)
On obtient le message d’erreur:
|  Error:
|  cannot find symbol
|    symbol:   method printf(java.lang.String,int,int)
|  printf("Le nombre %d est le double du chiffre %d", 10, 5)
|  ^----^
Ce qui est tout à fait normal puisque cette fois c’est DEFAULT qui s’est exécuté au démarrage et il ne contient pas la définition de cette méthode. Vérifions:
/reset
/open DEFAULT
/list
Le script DEFAULT se contente d’importer un nombre limité de packages du JRE. On peut conclure que par défaut on ne peut utiliser que ces packages (en plus de java.lang.* qui est utilisable sans besoin de l’importer) dans l’environnement JShell.

3. Scripts de démarrage personnalisés

De même qu’avec les scripts prédéfinis, on peut utiliser un script personnalisé pour le démarrage de JShell. Généralement, le script de démarrage sert à configurer l’environnement pour mieux l’utiliser: import de packages, référencement de modules, définitions de méthodes.. Lancer JShell sans aucun paramètre. Dans ces conditions, c’est le script de démarrage par défaut qui sera utilisé. Ensuite, exécuter l’instruction Java suivante, qui permet de déterminer si un site web répond correctement en renvoyant le statut HTTP d’une requête GET:
HttpClient.newHttpClient().send(HttpRequest.newBuilder().uri(new URI("http://www.meddeb.net")).build(), HttpResponse.BodyHandler.asString()).statusCode()
L’exécution de l’instruction échoue. La raison de cet echec est l’utilisation de classes Java qui font partie d’un module et de packages non visibles dans l’environnement JShell. De plus, aucun des 3 scripts prédéfinis ne permet d’importer les pré-requis nécessaires à cette exécution. A l’aide d’un éditeur de texte crééer un ficher de script personnalisé http.jsh, dont le contenu est:
/env --add-modules jdk.incubator.httpclient
import jdk.incubator.http.*
import java.net.*
Lancer JShell avec ce script de démarrage personnalisé:
jshell --startup http.jsc
Maintenant JShell est configuré convenablement pour exécuter la commande précédente qui a échoué. Relancer cette commande. Si le site fonctionne normalement au moment de l’exécution, la réponse sera égale à 200, le code qui correspond à un statut « Tout va bien ».]]>

Tutoriel JShell: Utilisation

JShell est une démonstration par la pratique de l’utilisation (et l’utilité) de cet outil. Comme c’est souvent le cas dans ce site personnel, c’est une succession d’exercices pratiques à effectuer et se rendre compte du résultat par soit même. Il s’agit ici de l’utilisation courante de l’outil dans ses deux volets: les commandes JShell et l’exéction d’instructions Java. Cet tutoriel fait partie d’une serie de quatres articles qui permettront de se familiariser, suffisament, avec JShell afin de pouvoir l’utiliser efficacement et augmenter la productivité avec Java:

  1. Tutoriel JShell: Installation et concepts
  2. Cet article: Tutoriel JShell: Utilisation
  3. Tutoriel JShell: Scripts et scripts de démarrage
  4. Tutoriel JShell: Personnalisation et Import de librairies externes

1. Les variables dans JShell

Quand on exécute une instruction Java qui retourne une valeur, JShell crée automatiquement une variable pour y stocker cette valeur. Exécuter dans l’environnement JShell:
10 + 15
L’affichage de retour indique qu’une variable qui s’appelle $1 contient le résultat de cette opération simple:
$1 ==> 25
On peut obtenir plus d’information à ce sujet grâce à la commande JShell:
/vars
Cette commande affiche la liste des variables en indiquant leurs types. On peut également améliorer le retour d’information immédiat. Exécuter:
/set feedback verbose
Si on exécute, après cela, l’opération d’addition modifiée:
10.2 + 15.3
Maintenant le retour immédiat est plus explicite. JShell nous informe tout de suite qu’il a créé une variable $2 de type double et affiche son contenu. Remarquer que les variables créées implicitement portent un nom qui commence par le caractère $ suivi par un indice qui s’incrémente à chaque nouvelle création. On remarque également que le type de la variable créée s’adapte au type du résultat de l’instruction exécutée. Les variables peuvent être également indiquées explicitement avec un nom plus significatif. Dans ce cas le type doit être également indiqué:
double rayon = $2
Vérifier avec la commande /vars que le contenu de la variable rayon est bien égale à celui de la variable $2. Le résultat d’une instruction peut également être affecté à une variable explicite:
double surface = Math.pow(rayon,2) * Math.PI
Ce qui calcule la surface d’un cercle en élevant son rayon au carré et en multipliant le résultat par π .

2. Vérifier le comportement de Java avec JShell

Une des applications importantes de JShell est de pouvoir vérifier rapidement les résultats retournés par des instructions Java. Exécuter les trois instructions suivantes l’une après l’autre:
Math.round(23.4999999)
Math.round(23.5000001)
Math.round(23.5000000)
Ce test montre que la methode Math.round(double) retourne bien la valeur arrondie à l’entier le plus proche du décimal passé en paramètre (les deux premières exécutions). Il montre surtout que si la valeur est à mi-chemin entre deux valeurs entières, c’est l’entier supérieur qui est retourné. Maintenant, on se propose de tester un comportement, souvent mal compris, des instances de classes. Mais d’abord partons d’un environnement propre. Exécuter:
/vars
/list
La session JShell accumule, au fur et à mesure qu’on l’utilise, une liste de variables et d’instructions (snippets) qui ont été créées et exécutées. On peut remettre l’environnement à zéro, notamment pour commencer de nouveaux tests. Pour cela exécuter:
/reset
Après une éventuelle vérification, exécuter les instructions dans l’ordre:
Date d1 = new Date()
Date d2 = d1
Date d3 = (Date)d1.clone()
/vars
La dernière commande permet d’afficher les 3 variables d1, d2 et d3 avec leur valeur qui est la même. Maintenant, modifions la valeur de d1 pour mettre l’heure à minuit:
d1.setHours(0)
/vars
L’explication du résultat, qui est tout à fait normal, est que la variable qui contient une instance de classe n’est en réalité qu’une référence d’un emplacement mémoire qui contient, lui, les données de cette instance. Il faut comprendre le contenu de ces variables comme une adresse de mémoire et non l’instance elle-même. Ceci dit, les trois instructions font ce qui suit:
  1. Créé une instance de la classe Date et affecte la référence à cette instance (adresse mémoire de l’instance) à la variable d1.
  2. Affecte la valeur de d1 à d2. C’est la référence à l’instance qui est affectée. Donc d1 et d2 pointent sur la même instance.
  3. La méthode clone() créé une nouvelle instance dont les données sont identiques à l’instance clonée. d3 contient donc la référence d’une autre instance de la classe Date.

3. Tester le code d’une méthode

A titre d’exemple, on se propose de développer une méthode qui calcule la clé d’un numéro de sécurité sociale en France. Bien qu’assez triviale, cette méthode nécessite plusieurs instructions qui s’enchaînent. Pour saisir l’ensemble du code, suivre le contenu qui correspond à une ligne de code par l’appui sur la touche [ENTREE], comme dans tout IDE. Commençon par la première ligne:
long cle(String numero) {
Après la touche [ENTREE], JShell répond par:
...>
Et attend la suite des lignes. Continuer la saisie, ligne par ligne:
...> String n = numero.replaceAll("2A", "18");
...> n = n.replaceAll("2B", "19");
...> long ln = Long.parseLong(n);
...> long resultat = 97 - (ln % 97);
...> return resultat;
...> }
A la saisie de la dernière ligne qui constitue, syntaxiquement, la fin de la méthode, JShell termine la saisie et affiche un message qui nous informe (sous reserve qu’il n’y a pas d’erreur de saisie) que la méthode a été créée. On peut le vérifier par la commande:
/methods
On peut également l’exécuter:
cle("2690299341732")
Bien entendu vous pouvez utiliser votre propre numéro de sécurité sociale (les 13 chiffres) pour calculer et vérifier la clé. Ceux qui sont nées en Corse remarqueront qu’il y a un bug dans ce code qu’il faudra, donc, corriger. Pour le faire on doit éditer la méthode. C’est la commande edit qui permet cela. D’abord parametrons un éditeur de texte disponible sur le système utilisé. Pour ma part j’utilise vi:
/set edit vi
Puis
/edit cle
L’éditeur paramétré s’ouvre avec le texte du code de la méthode et on peut alors le modifier. Remplacer le nombre 18 dans la 2eme ligne par 19 et le nombre 19 dans la 3eme ligne par 18. Ensuite enregistrer la modification et quitter.]]>

Tutoriel JShell: Installation et concepts

JShell est l’utilitaire Shell (ou REPL, pour Read Eval Print Loop) du langage de programmation Java. Un tel outil manquait cruellement à Java jusqu’à sa récente version 9 où il a été introduit. JShell permet d’augmenter considérablement la productivité du développement avec ce langage. Il permet, notament, d’ffectuer de manière très simple, rapide et intéractive des tests d’exécution d’instructions Java (snippets). Cet article a pour objectif de présenter la manière d’installer ainsi que les concepts d’utilisation de cet outil. Il fait partie d’une serie de quatre articles qui permettront de se familiariser, suffisament, avec JShell afin de pouvoir l’utiliser efficacement et augmenter la productivité avec Java:

  1. Cet article: Tutoriel JShell: Installation et concepts
  2. Tutoriel JShell: Utilisation
  3. Tutoriel JShell: Scripts et scripts de démarrage
  4. Tutoriel JShell: Personnalisation et Import de librairies externes

1. Installer JShell

JShell fait partie du JDK. Il a été introduit à la version 9 de Java et de ce fait il faudra installer au minimum la version 9 du JDK pour pouvoir y avoir accéder. Sur Ubuntu installer la variante headless d’OpnenJDK 9 ou plus.
sudo apt install openjdk-11-jdk-headless
Après cela JShell sera disponible. La vérification peut se faire par la commande:
jshell -version
Cette commande répond par l’affichage de la version de JShell. La version majeure retournée (premier nombre) doit être la même que celle du JDK installé.

2. Les bases de fonctionnement de JShell

JShell est utilisé, principalement, de manière interactive. Son interface est une console interactive en ligne de commande. Pour y accéder utiliser la commande:
jshell
Suite à cela on obtient le prompt suivant qui attend la saisie de commandes à la syntaxe JShell ou Java.
|  Welcome to JShell -- Version 10.0.1
|  For an introduction type: /help intro

jshell> _
A chaque commande introduite (saisie de la commande + [Entrée] du clavier), JShell répond immédiatement par l’affichage du résultat de la commande ou par un message d’erreur si la syntaxe est fausse ou qu’une erreur d’exécution s’est produite.
  • Les commandes propres à JShell commencent toujours par le caractère slash: /
  • Toute commande introduite qui ne commence pas par ce caractère doit être conforme à la syntaxe Java.

3. Les commandes JShell

Ces commandes qui commencent obligatoirement par le caractère slash servent à contrôler le fonctionnement de l’outil. Une commande particulière permet d’avoir une aide à propos de ces commandes:
/help
Affiche une liste exhaustive des commandes disponibles (relative à la version utilisée, bien entendu). On peut également afficher l’aide d’une commande en particulier quand on connait sa syntaxe:
/help exit
Affiche une aide sur la commande JShell exit. Grâce à cette commande, on sait maintenant qu’il faudra utiliser la commande /exit pour quitter la console JShell. De la même manière, déterminer la fonction de la commande history. Ensuite utiliser cette commande pour voir le résultat:
/history
Cette commande permet d’afficher l’hitorique de toutes les commandes exécutées depuis le début de la session JShell courante. Si tout va bien le résultat devrait être donc:
/help
/help exit
/history

4. Exécuter une instruction Java

Dans la console JShell exécuter la commande:
exit
La réponse est un message d’erreur. Pourtant, on l’a vu, exit est bel et bien une commande correcte de JShell. L’explication est dans l’absence du caractère slash au début. Cette absense fait en sorte que JShell considère qu’il s’agit d’une instruction Java. exit n’est pas une instruction Java valide, d’où l’erreur. Exécuter maintenant l’instruction (faire attention à la syntaxe, le mieux est de faire un copier/coller):
"Java JShell".substring(5,11)
La réponse doit être:
$1 ==> "JShell"
Cette réponse signifie que maintenant une variable appelée $1 contient la valeur chaine de caractère ‘JShell‘. Explication: A l’exécution de l’instruction Java qui retourne un résultat, JShell crée une variable qui s’appelle $x, x étant un nombre entier, et lui affecte le résultat de l’instruction. Ensuite il affiche le contenu de cette variable. Pour s’en rendre compte, exécuter maintenant:
System.out.println($1)
La méthode substring(iDebut, iFin) de la classe String, retourne une sous chaine de caractère qui commence à l’indice de cracatère iDebut et fini à l’indice iFin. D’où le résultat obtenu. Exécuter maintenant l’instruction modifiée:
"Java JShell".substring(5,12)
L’indice de caractère (de fin) maximum dans cette chaine étant 11 (car elle contient 11 caractères), cette instruction lève l’exception java.lang.StringIndexOutOfBoundsException exactement comme à son exécution dans un programme Java.]]>

Installer des packages personnels sur un système Ubuntu et compatibles

Objectif: installer des packages non officiels sur un système GNU/Linux Ubuntu ou compatibles, notamment Debian pour les machines serveurs. Le caractère non officiel des packages peut être la conséquence d’existence de licence particulière qui les rend non libres au sens strict. Le JRE/JDK d’Oracle se trouve dans ce cas. Avertissement: Certains packages disponibles dans des dépôts non officiels peuvent être dans un état instable ou existent pour des raisons expérimentales. Il convient de vérifier leur statut avant de les installer. 1. Installation standard L’installation de ces packages se fait de manière standard avec l’utilitaire en ligne de commande apt-get.

sudo apt-get install oracle-java8-installer
Cette commande d’instillation du JDK Oracle version 8 ne fonctionne pas par défaut. Pour qu’elle fonctionne il faudra d’abord configurer la liste des dépôts de packages utilisables. 2. Configurer la liste des dépôts de packages Les packages du JDK d’Oracle se trouvent sur le site Launchpad: https://launchpad.net. Ils sont maintenus sur ce site par l’équipe Web Upd8http://www.webupd8.org. Il s’agit d’un site qui héberge des PPA (Personal Packages Archives). Pour ajouter cet emplacement comme source des packages installables par apt-get, il faudra utiliser la commande:
sudo add-apt-repository ppa:webupd8team/java
Cette commande veut dire ajouter à la liste des sources utilisables par apt-get le dépôt PPA de l’utilisateur webupd8team, catégorie java. Toutefois cette commande ne fonctionne pas par défaut (on peut avoir l’erreur « add-apt-repository: command not found »). Si c’est le cas, il faudra d’abord installer l’utilitaire add-apt-repository qui se trouve sur les dépôts officiels du Système Ubuntu ou compatibles. Cette installation se fait avec la commande:
sudo apt-get install software-properties-common
Après l’ajout du dépôt ppa:webupd8team/java, il convient de mettre à jour le cache de l’utilitaire apt-get:
sudo apt-get update
Après cela la commande d’installation des packages non standard invoquée en (1), fonctionnera.]]>

Tutoriel Maven – Tests unitaires Java

Objectif: Ce tutoriel Maven concerne la mise en place de test unitaire java avec cet outil. Par défaut, à la génération d’un nouveau projet, Maven met en place tout ce qu’il faut pour intégrer un test unitaire java. Il s’agit de la branche test de l’arborescence créée, cf. l’article Tutoriel Maven 3 – partie 2. Dans ce tutoriel Maven on verra comment mettre en place ce test unitaire java, comment le contourner en cas de besoin et l’intérêt de cette fonctionnalité dans le processus de développement de logiciels. Pré-requis: le JDK est installé, cf. l’article: Installer Java sur Ubuntu ou compatible et Maven 3 est installé cf. l’artice: Tutoriel Maven 3 – partie 1

1. Maven test unitaire Java est mis en place par défaut à la génération du projet

mvn archetype:generate -DgroupId=com.example.calculateur \
    -DartifactId=calculteur -Dversion=1.0 -Dpackage=com.example.calculateur \
    -DinteractiveMode=false
ls calculateur/src/test/java/com/exemple/calculateur/
AppTest.java
La classe AppTest.java a été générée pour contenir le code des tests. La dépendance au framework JUnit a été rajoutée dans le fichier pom.xml
.....
<dependencies>
  <dependency>
    <groupId>junit</groupId>
    <artifactId>junit</artifactId>
    <version>3.8.1</version>
    <scope>test</scope>
  </dependency>
</dependencies>
.....

2. Simuler une erreur de test unitaire Java

Dans le code de la classe AppTest.java, repérer:
public void testApp()
{
   assertTrue( true );
}
Et modifier en:
public void testApp()
{
   assertTrue( false );
}
Après cela si on lance la reconstruction de l’application, l’opération échoue à cause de test non concluant.
mvn clean package
..
..
-------------------------------------------------------
 T E S T S
-------------------------------------------------------
Running com.exemple.calculateur.AppTest
Tests run: 1, Failures: 1, Errors: 0, Skipped: 0, Time elapsed: 0.46 sec <<< FAILURE!

Results :

Failed tests:   testApp(com.exemple.calculateur.AppTest)

Tests run: 1, Failures: 1, Errors: 0, Skipped: 0

[INFO] ------------------------------------------------------------------------
[INFO] BUILD FAILURE

3. Ajouter les fonctions de calcul à l’application

Ajouter une classe qui se charge des calculs: Calc.java et activer l’appel au calcul dans App.java
package com.exemple.calculateur;
public class Calc
{
  private int getInt(String s) {
    int resultat = -1;
    try {
      resultat = Integer.parseInt(s);
    }
    catch (NumberFormatException e) {
      resultat = -1;
    }
    finally {
      return resultat;
    }
  }
  public int somme(String s1, String s2)
  {
    int i1 = getInt(s1);
    int i2 = getInt(s2);
    int resultat = i1 + i2;
    return resultat;
  }
  public int multiplication(String m1, String m2)
  {
    int i1 = getInt(m1);
    int i2 = getInt(m2);
    int resultat = i1 * i2;
    return resultat;
  }
}
// Dans App.java
public static void main( String[] args )
{
  if (args.length != 3) {
    System.out.println("Opération non supportée.");
    System.exit(1);
  }
  String operation = args[1];
  Calc calc = new Calc();
  int resultat = -1;
  if (operation.equalsIgnoreCase("+")) {
    resultat = calc.somme(args[0], args[2]);
  } else if (operation.equalsIgnoreCase("x")) {
    resultat = calc.multiplication(args[0], args[2]);
  }
  if (resulat >= 0) {
    System.out.println("Résultat: " + resultat);
  } else System.out.println("Opération non supportée");
}
Ce code a été écrit pour répondre au cahier des charges suivant:
  1. Le calculateur peut effectuer les opérations d’addition et de multiplication.
  2. Les opérations ne portent que sur des nombres entiers positifs ou nul.
  3. On passe trois arguments au calculateur, dans l’ordre: 1er opérande, opération, 2eme opérande.
  4. En cas d’erreur d’utilisation le calculateur répond par le message “Opération non supportée”.

4. Ajouter le test unitaire Java en conformité avec le cahier des charges

Ce test doit contrôler le fonctionnement des méthodes de la classe Calc qui effectue le calcul et constitue le cœur de cette application. Commençons par la méthode Calc.somme(String s1, String s2). Dans AppTest.java on va modifier le code, cette fois pour inclure les tests.
public void testApp()
{
  Calc calc = new Calc();
  assertEquals(calc.somme("321", "425"), 746);
  assertTrue(calc.somme("abc", "cba") < 0);
  assertTrue(calc.somme("abc", "653") < 0);
  assertTrue(calc.somme("-145", "153") < 0);
}
A la construction de l’application le troisième test échoue. En révisant le code de la classe Calc, on s’aperçoit de l’erreur et on corrige le code de la méthode Calc.somme(String s1, String s2)
public int somme(String s1, String s2)
{
  int resultat = -1;
  int i1 = getInt(s1);
  int i2 = getInt(s2);
  if ((i1 >= 0) && (i2 >= 0)) resultat = i1 + i2;
  return resultat;
}
Après cette correction, la construction de l’application se fait sans échec. Vous pouvez vous exercer en mettant en place les tests pour la deuxième méthode de multiplication.

5. Désactiver le test unitaire Java

Dans certains cas, on pourrais avoir besoin de désactiver la phase de test afin de forcer la construction de l’application. Cela peut se faire de deux façons.

5.1. En ligne de commande

mvn -Dmaven.test.skip=true package

5.2. En modifiant le fichier pom.xml

Dans le fichier pom.xml du projet, ajouter la référence au plug-in surefire. Remarquer le paramètre: <skipTests>true</skipTests>
<plugin>
  <groupId>org.apache.maven.plugins</groupId>
  <artifactId>maven-surefire-plugin</artifactId>
  <version>2.18.1</version>
  <configuration>
    <skipTests>true</skipTests>
  </configuration>
</plugin>
]]>

Installer Java sur Ubuntu ou compatibles

Objectif: installer Java / Ubuntu (JDK ou JRE  -le kit de développement Java  et/ou l’environnement d’exécution Java), sur un système Linux Ubuntu, Debian ou compatibles. Notamment Kubuntu pour les machines de bureau. Rappel: JRE est nécessaire pour exécuter des applications Java, JDK est nécessaire pour construire des applications Java. Parce qu’il n’est pas possible de construire des applications sans pouvoir les exécuter, l’installation de JDK contient toujours JRE. Remarque: Cet article ne traite que l’installation de OpenJDK l’implémentation libre de Java. Le JDK d’Oracle sera traité dans un prochain article.

1. Vérifier les installations de JRE Java / Ubuntu

sudo update-alternatives --list java

/usr/lib/jvm/java-6-openjdk-i386/jre/bin/java
On obtient la liste des JRE avec leurs versions installés (ici version 6 seule). Si on obtient un message d’erreur “pas d’alternatives pour java“, c’est qu’aucune version de JRE n’est installée.

2. Vérifier les installations de JDK Java / Ubuntu

sudo update-alternatives --list javac
On obtient la liste des JDK avec leurs versions installés. Si on obtient un message d’erreur “pas d’alternatives pour javac”, c’est qu’aucune version de JDK n’est installée.

3. Lister les versions de JRE disponibles pour le système

apt-cache search openjdk | grep openjdk-[1-9]-jre | grep -v lib

openjdk-7-jre - environnement d'exécution Java OpenJDK qui utilise Hotspot JIT
openjdk-7-jre-headless - environnement d'exécution Java OpenJDK utilisant Hotspot JIT
openjdk-6-jre-zero - Alternative JVM for OpenJDK, using Zero/Shark
openjdk-7-jre-zero - Alternative JVM for OpenJDK, using Zero/Shark
openjdk-6-jre - environnement d'exécution Java OpenJDK qui utilise Hotspot JIT
openjdk-6-jre-headless - environnement d'exécution Java OpenJDK utilisant Hotspot JIT

4. Installer JRE sur le système Linux Ubuntu (version 7 à titre d’exemple)

sudo apt-get install openjdk-7-jre
Utiliser “openjdk-7-jre-headless” si vous n’avez pas besoin d’interface graphique (cas de machine serveur).

5. Lister les versions de JDK disponibles pour le système

apt-cache search openjdk | grep openjdk-[1-9]-jdk

openjdk-7-jdk - kit de développement OpenJDK - JDK
openjdk-6-jdk - kit de développement OpenJDK - JDK

6. Installer JDK sur le système Linux Ubuntu (version 7 à titre d’exemple)

sudo apt-get install openjdk-7-jdk

7. Configurer le JRE actif sur le système Debian dans le cas d’installation simultanée de plusieurs versions

sudo update-alternatives --config java

  Sélection   Chemin                                         Priorité  État
  ------------------------------------------------------------
  * 0            /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-i386/jre/bin/java   1071      mode automatique
    1            /usr/lib/jvm/java-6-openjdk-i386/jre/bin/java   1061      mode manuel
    2            /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-i386/jre/bin/java   1071      mode manuel

  Appuyez sur <Entrée> pour conserver la valeur par défaut[*] ou choisissez le numéro sélectionné :
Taper 1 puis “Entrée” pour changer vers la version 6.

8. Configurer le JDK actif sur le système Debian dans le cas d’installation simultanée de plusieurs versions

sudo update-alternatives --config javac

  Sélection   Chemin                                         Priorité  État
  ------------------------------------------------------------
  * 0            /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-i386/bin/javac   1071      mode automatique
    1            /usr/lib/jvm/java-6-openjdk-i386/bin/javac   1061      mode manuel
    2            /usr/lib/jvm/java-7-openjdk-i386/bin/javac   1071      mode manuel

  Appuyez sur <Entrée> pour conserver la valeur par défaut[*] ou choisissez le numéro sélectionné :
Taper 1 puis “Entrée” pour changer vers la version 6.]]>